La cartographie des incidences fournit une méthodologie au moyen de
laquelle des mécanismes de planification, de suivi et d’évaluation peuvent
être créés pour permettre aux organisations de documenter leurs
accomplissements, d’en tirer des leçons et de rendre des comptes à leur
sujet.
Les cartes sont des guides cognitifs. Elles nous aident à nous situer, à déterminer où nous en sommes actuellement, par rapport à où nous avons été, et à planifier où nous allons aller. Le choix de la métaphore de la cartographie par la Section de l’évaluation du CRDI est donc tout à fait approprié pour guider ceux qui s’intéressent au développement dans ce voyage souvent déroutant, voire inquiétant, à travers le territoire périlleux des incidences.
La terminologie a de quoi intimider : incidences, impacts, buts, objectifs, objets, mission, produits — et ce n’est là que le début. On peut se sentir dépassé par les questions qui se posent. Quelle est la différence entre l’évaluation et le suivi ? Quels rapports y a-t-il entre, d’une part, les changements à court terme et, d’autre part, les changements à moyen terme et les résultats à long terme ? Quels types de résultats constituent des incidences ? Comment peut-on concilier la nécessité de rendre des comptes et le besoin d’apprendre ? Se pose ensuite la question de l’attribution. Dans quelle mesure et de quelle façon peut-on établir un lien de cause à effet entre les activités, les produits, les incidences et les impacts ? À qui attribue-t-on les résultats ? Quels types de preuves sont crédibles ? Quelle est l’unité d’analyse ? Quel rôle la participation des intervenants joue-t-elle dans tout ceci ?